Michael Haydn, Missa Tempore Quadragesimae
Michaël Haydn (1737-1806), Missa Tempore Quadragesimae
Michael Haydn est né le 13 septembre 1737 à Rohrau, en Autriche. À 12 ans il intègre le chœur de la cathédrale Saint-Étienne à Vienne, où il reçoit une formation musicale approfondie. En 1763, Haydn s’installe à Salzbourg où il devient compositeur de cour et maître de concert pour l'archevêque. Cette position, qu’il occupe durant quarante-trois ans, lui permet de collaborer avec des figures musicales de renom, comme Léopold Mozart et Wolfgang Amadeus Mozart. Michaël Haydn se distingue comme un compositeur prolifique, surpassant ses collègues et gagnant une renommée qui s'étend au-delà des frontières autrichiennes. De son vivant, Haydn est salué comme l'un des grands compositeurs de musique sacrée, souvent comparé à son frère Joseph aujourd’hui bien plus connu.
Les deux tiers de son œuvre de 850 opus sont consacrés à la musique d’église. Ses messes, qui incluent des œuvres de style symphonique en latin et des motets de style populaire, couvrent toute sa carrière créative. Parmi ses pièces notables figurent 38 messes latines et trois Requiems, conçues souvent pour des occasions religieuses spécifiques. Des critiques, comme celles de l’Allgemeine musikalische Zeitung, louent son style religieux pur et sa capacité à exprimer une dévotion profonde à travers la musique. Certains critiques estiment même qu’il dépasse son frère dans la gravité de ses compositions religieuses.
La Missa Tempore Quadragesimae (1794), incarne les principes de la réforme liturgique de l'époque avec son style simple et épuré, répondant aux nouveau contexte de réformes liturgiques visant à simplifier la musique d'église. Ces caractéristiques répondent aux idéaux d'une musique religieuse accessible et modeste, en écho aux changements initiés par les autorités religieuses de Salzbourg dans les années 1790.
La simplicité n’excluant en rien la plaisir, l’ensemble vocal Tutti, dirigé par Antoine Miannay qui l’accompagne au piano, vous offre l’écoute de cette œuvre, qui illustre un effet des réformes du milieu du XIXe siècle et vous ravira, nous l’espérons, autant que nous avons plaisir à la chanter.