Giuseppe Verdi, STabat Mater

Giuseppe Verdi (1813-1901), Stabat Mater

Giuseppe Verdi est né le 10 octobre 1813 dans le petit village de Roncole, en Émilie-Romagne dans le nord de l’Italie. Devant ses aptitudes musicales précoces sa famille, de condition modeste, l’encouragea et l’aida à financer ses études de musique. Après avoir échoué à entrer au Conservatoire de Milan, il suivit une formation privée et commença rapidement à composer.

Verdi connut un premier succès public à 26 ans avec son opéra Nabucco en 1842, dont le célèbre chœur des esclaves, Va, pensiero, devint un symbole de la lutte pour l'unité italienne et l'indépendance, en pleine époque de révolutions et de mouvements nationalistes. Un de ses autres chefs-d'œuvre : Aida a été commandé pour l'ouverture du canal de Suez en 1871.

La musique sacrée joue un rôle relativement mineur dans la production de Verdi, surtout connu pour ses opéras. Parmi ses compositions religieuses. Son œuvre maîtresse le Requiem de 1874 est aujourd’hui très connu. Ses Quattro pezzi sacri (écrits entre 1889 et 1897) sont moins connues. Ces pièces, composées indépendamment mais éditées ensemble comportent un Ave Maria pour chœur a cappella à quatre voix, les Laudi alla Vergine Maria pour chœur féminin à quatre voix sur un texte italien tiré de la Divine Comédie de Dante, un Te Deum pour chœur double et orchestre et le Stabat Mater achevé en 1897 qui est la dernière Œuvre de Verdi. Ces œuvres sacrées témoignent de la capacité de Verdi à fusionner sa sensibilité dramatique avec le sérieux de la liturgie, tout en restant fidèle à son langage musical.

Le Stabat Mater, que Tutti interprète évite les répétitions de texte, ce qui donne une certaine sobriété par rapport aux compositions des contemporains de Verdi. La relative absence de virtuosité et de polyphonie, en comparaison du reste de l’œuvre du compositeur marque une rupture avec le style opératique. Cependant des effets dramatiques demeurent, comme dans la scène de la mort du Christ. L’œuvre est perçue comme simple et indépendante de tout cycle liturgique, contrastant avec la complexité de son Requiem. Les changements de timbres et l'indépendance des lignes orchestrales donnent une profondeur émotionnelle et spirituelle à ces œuvres, éloignant leur style des compositions symphoniques de Brahms, Bruckner ou Franck, mais les rapprochant parfois de Puccini.

L’ensemble vocal Tutti espère que ce Stabat Mater avec son approche unique de la dévotion et son style profondément personnel empreint de simplicité, de grandeur et de mysticisme saura séduire le public plus habitué aux fastes de l’opéra verdien et à la puissance dramatique du Requiem.


Date de création : 09/11/2024 18:50
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